Huayna Potosi - 6088m
Le 6000 le plus couru de Bolivie
N'importe quel touriste en Bolivie passe à un moment de son voyage par La Paz, haute ville perchée en bordure de l'Altiplano à près de 4000m. En défilant dans les rues touristiques de la ville, vous ne pouvez pas manquer les nombreuses agences qui vendent l'expérience "6000" : le Huayna Potosi. Le 6000 le plus proche ; à peine 2h de voiture et une logistique enfantine. Aussi il est certainement le sommet le plus fréquenté du pays. Il n'en est pas moins une belle ballade sur de vastes plateaux glaciaires et un sommet esthétique.
Pour nous ce sera l'occasion de réaliser un 6000 en un timing record, à défaut de temps dans un planning bien chargé. Quite à nous de revenir pour des contrées plus sauvages mais plus "chronophage". Après avoir testé nos capacités tant physiques que techniques sur les sommets du Pequeno Alpamayo et du Condoriri, nous options pour un itinéraire un peu plus difficile que la voie normale : la voie des Français. Pour bien se faire, nous avons loué deux "estacas" (pieux à neige) à un prix dérisoire. Petite négociation de taxi et c'est parti.
Malheureusement la montée s'est faite dans le brouillard complet avec déjà un peu de neige. Du coup nous ne pouvons pas voir ce que sera l'itinéraire du lendemain. Nous arrivons assez rapidement au refuge et découvrons les emplacements de bivouacs situés juste derrière, nettement plus spartiates que ceux du Condoriri. Quelques éclaircies nous permettent d'entrevoir la face de la voie des Français. Pas de trace et une grosse corniche au-dessus... Ce n'est pas bon présage. Puis la nuit arrive avec le froid. Nous sommes réveillés par une forte chute de neige qui blanchira les rochers et la tente... La météo ne semble pas s'améliorer...
Le lendemain nous ne sommes plus dans le nuage mais dessous. Le plafond nuageux est sous les 6000 et bien continu. La voie des Français est complètement dans les nuages. Nous optons donc pour la voie normale où la trace nous assure un retour possible même dans la pire purée de poids. Nous sommes partis bien après les guides boliviens et sommes donc seuls. Le vent ne tardera pas à se joindre à la partie. Le froid se fera d'autant plus saisissant. Déjà une cordée redescend à cause du froid. Nous poursuivons plein d'optimisme sur une amélioration météo... Puis une 100aine de mètres sous le sommets nous croisons un grand nombre de cordées qui redescendent, au point de former un embouteillage au point clé de la course : un petit passage de mixte plutôt facile mais déjà délicat pour les non-initiés qui ont tenté "l'expérience 6000"... Un petit bout d'arête et nous arrivons enfin au sommet, dans un brouillard à couper au couteau... C'est bien dommage mais il en sera ainsi. Ce fut tout de même le premier 6000 d'Emilie, une belle réussite !
Pour nous ce sera l'occasion de réaliser un 6000 en un timing record, à défaut de temps dans un planning bien chargé. Quite à nous de revenir pour des contrées plus sauvages mais plus "chronophage". Après avoir testé nos capacités tant physiques que techniques sur les sommets du Pequeno Alpamayo et du Condoriri, nous options pour un itinéraire un peu plus difficile que la voie normale : la voie des Français. Pour bien se faire, nous avons loué deux "estacas" (pieux à neige) à un prix dérisoire. Petite négociation de taxi et c'est parti.
Malheureusement la montée s'est faite dans le brouillard complet avec déjà un peu de neige. Du coup nous ne pouvons pas voir ce que sera l'itinéraire du lendemain. Nous arrivons assez rapidement au refuge et découvrons les emplacements de bivouacs situés juste derrière, nettement plus spartiates que ceux du Condoriri. Quelques éclaircies nous permettent d'entrevoir la face de la voie des Français. Pas de trace et une grosse corniche au-dessus... Ce n'est pas bon présage. Puis la nuit arrive avec le froid. Nous sommes réveillés par une forte chute de neige qui blanchira les rochers et la tente... La météo ne semble pas s'améliorer...
Le lendemain nous ne sommes plus dans le nuage mais dessous. Le plafond nuageux est sous les 6000 et bien continu. La voie des Français est complètement dans les nuages. Nous optons donc pour la voie normale où la trace nous assure un retour possible même dans la pire purée de poids. Nous sommes partis bien après les guides boliviens et sommes donc seuls. Le vent ne tardera pas à se joindre à la partie. Le froid se fera d'autant plus saisissant. Déjà une cordée redescend à cause du froid. Nous poursuivons plein d'optimisme sur une amélioration météo... Puis une 100aine de mètres sous le sommets nous croisons un grand nombre de cordées qui redescendent, au point de former un embouteillage au point clé de la course : un petit passage de mixte plutôt facile mais déjà délicat pour les non-initiés qui ont tenté "l'expérience 6000"... Un petit bout d'arête et nous arrivons enfin au sommet, dans un brouillard à couper au couteau... C'est bien dommage mais il en sera ainsi. Ce fut tout de même le premier 6000 d'Emilie, une belle réussite !
Y aller : depuis La Paz
- transport en commun : il faut se rendre à l'Alto (les hauts de la Paz). Un bus part tous les matins à 6h dans une ruelle près de la place Bolivar. C'est le moyen le plus économique de se rendre à Paso Zongo mais pas forcément le plus agréable. Le bus ne part qu'une fois plein ou presque.
- prendre un taxi via une des nombreuses agences de voyage de La Paz, compter environ 300 bolivianos (30 euros) pour l'aller retour (compter 2h).
Accès au refuge :
- le collectivo dépose à proximité du barrage du lac du Paso Zongo, prendre alors un chemin de l'autre côté du barrage pour rejoindre le sentier du refuge.
- le taxi dépose un peu avant et en hauteur du lac au niveau d'une station sismologique et d'une maison. Le chemin part en traversée à droite pour rejoindre un petit refuge. On monte ensuite un peu pour rejoindre un torrent que l'on traverse. On arrive sur une vaste moraine latérale que l'on remonte jusqu'à buter sur un rempart rocheux. Franchir le premier puis un second pour arriver au refuge (compter une bonne heure).
Topo : cf topo Camptocamp : cliquez ici
Pas facile de donner des explications fiables sur la voie normale. Le parcours est relativement sinueux. Mais vu la fréquentation la trace est faite et refaite...
Photos :
Vue depuis la piste sur le sommet convoité
Cimetière de mineurs... 
A l'approche, la météo se dégrade déjà... Ce n'est pourtant pas coutume dans la région ! 
Au bivouac sommaire mais finalement relativement confortable 
Le lendemain, lever de soleil vers 5600, alors que le vent souffle et que le froid sévit...
Une éclaircie, la seule que nous aurons pendant l'ascension, laisse entrevoir le saupoudrage de la nuit
Une cordée redescend du sommet pendant cette même éclaircie. On devine bien le vent avec le nuage balayé derrière la crète...
Petite passage "technique" en mixte pour récupérer l'arête sommitale
Au sommet... Neige ou brouillard, pas vraiment de différence...
A la descente sur l'arête sommitale 
La course se déroule sur un vaste plateau glaciaire avec de nombreuses et superbes crevasses ou véritable mur de glace comme celui derrière moi.
Non loin du refuge que l'on devien en orange sur l'arête saupoudré en bas à gauche de la photo